Ce que tu vas apprendre dans cet article :

• Les avantages et les défis du freelancing, racontés par des devs freelance
• Les 5 étapes à suivre pour devenir freelance
• Les conseils d'experts pour trouver tes premiers clients et te démarquer de la concurrence

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Introduction

Si tu réfléchis à devenir freelance, mais que tu ne sais pas comment t’y prendre : cet article est fait pour toi. Vous êtes nombreux à vous poser la question du passage au freelancing pour gagner en liberté, en flexibilité, mais aussi pour la rémunération, censée être plus avantageuse.

Mais comment savoir si on est prêt·e à se lancer ? Comment trouver ses premiers clients ? Comment se démarquer de la concurrence ? Pour répondre à ces questions on a rencontré 3 développeur·ses seniors qui ont sauté le pas : Samuel, Sara, et Emmanuel.

Ils sont tous les trois passé·es par la transition de CDI à freelance. Grâce à eux, on a créé ce guide dans lequel tu vas pouvoir retrouver les meilleurs conseils pour réussir ce changement, étape par étape.

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Nos invités

1. Devenir freelance, un pas vers la liberté ?

Qu’est-ce qui pousse un salarié, bien installé à son poste, à vouloir prendre le risque de lâcher son job pour devenir indépendant ?

C’est une des questions que l’on a posées à Samuel, Senior Software Developer en freelance pendant 5 ans, désormais développeur chez Shopify. Pour lui, l’objectif de la transition était clair : avoir la possibilité de travailler en 100% télétravail pour pouvoir profiter au maximum de ses enfants. Et à ce moment là, seul le statut de freelance le lui permettait.

Plus globalement, c’est la liberté qu’il recherchait avant tout. Pouvoir être libre d’organiser ses journées (travailler quand ses enfants dorment par exemple), et être autonome dans son travail au quotidien.

Un autre avantage selon Samuel, la rémunération : “à poste équivalent, je suis convaincu qu’un freelance gagne bien mieux sa vie. Je gagnais 4x plus en freelance qu’en CDI”. Mais évidemment, pour en arriver là, il faut parvenir à relever certains challenges qu’impliquent le statut de freelance. Parlons-en tout de suite 👇

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2. Attention ! Devenir freelance, c’est changer d’état d’esprit

En devenant freelance, tu n’es plus “seulement“ un développeur, tu es aussi et surtout le chef de ta propre entreprise. Le passage de CDI à freelance nécessite en effet que tu te prépares à avoir davantage de responsabilités.

Il se peut que tu aies des difficultés à trouver des clients au début, à gérer ta charge de travail ou l’instabilité de tes revenus, par exemple. C’est normal ! Tu apprendras petit à petit à gérer les aléas de ta nouvelle activité, et à maîtriser les compétences nécessaires : prospecter, négocier avec les clients, gérer un projet de A à Z, assumer tes décisions et tes potentielles erreurs.

Il faut tout de même bien garder en tête que ce n’est pas forcément facile de passer du confort salarial ou statut de freelance : plus de congés maladie, plus de congés payés, plus de chômage, entre autres. 

La transition salariat > freelance peut se faire en douceur : tu peux créer ton statut, puis prendre une première mission sur laquelle tu travailles le soir et/ou le week-end. Si cela te plait, renouvelle l’expérience. Ces premiers essais te permettront de te projeter et d’évaluer si une vie professionnelle à 100% freelance pourrait te convenir.

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"Avant de me lancer en freelance, je me suis posé des questions sur mes attentes, mes ambitions et ce que j'étais prêt à sacrifier pour y parvenir."
- Samuel

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3. Les 5 étapes à suivre pour te lancer en freelance

Étape 1 : réfléchir à tes motivations et à tes objectifs professionnels

La première chose à faire avant de te lancer en freelance est de réfléchir aux raisons qui te poussent à le faire. “Pose toi les bonnes questions sur tes attentes, tes ambitions, et sur les sacrifices que tu es prêt·e à faire pour y parvenir” conseille Samuel.

Identifie tes motivations et évalue ensuite si elles sont assez fortes pour surpasser les sacrifices que tu devras faire (liberté vs moins de stabilité, salaire mensuel vs revenus irréguliers, etc). Si c’est le cas, tu as déjà franchi une bonne première étape vers ta conversion en freelance !

Ne néglige pas cette première étape, car elle va te permettre de t’assurer que tu ne lances pas pour les mauvaises raisons. En faisant ce travail d’introspection, tu découvriras peut-être que ton job actuel ne te plaît plus, mais que ton statut de salarié convient à tes aspirations actuelles. Dans ce cas là, un changement d’entreprise pourrait être la bonne solution.

Étape 2 : définir ton activité principale

Au moment d’arriver à la réflexion de devenir freelance, tu as probablement plusieurs cordes à ton arc. La question est : lesquelles as-tu envie d’utiliser ?

Répondre “toutes” à cette question n’est généralement pas la bonne option. Les entreprises qui recrutent des freelances viennent chercher des profils et des compétences spécifiques. Identifie donc :

1. Ce que tu préfères faire : tu peux lister tout ce que tu sais faire et classer ces skills par ordre de préférence.
2. Ce que tu sais faire et que les autres ne savent pas faire : on entend par là tes compétences les plus rares, celles qui pourraient te permettre de te démarquer (on reviendra sur cette notion un peu plus tard).

Une fois que cela est fait, tes futurs clients pourront comprendre la valeur que tu peux leur apporter simplement en regardant ton “titre”.

Étape 3 : te préparer financièrement

Passer de salarié à freelance peut te permettre de mieux gagner ta vie. Mais attention à bien te préparer aux changements que cela implique, notamment le plus important : la non-récurrence des revenus.

“J'avais mis de l’argent de côté pour faire face aux périodes de creux”
-Emmanuel

Être freelance, c’est accepter d’avoir des revenus inégaux d’un mois à l’autre, et être prêt.e à y faire face. Si tu souhaites te lancer à temps plein en freelance, assure toi d’avoir un petit matelas de sécurité en amont, qui te permettra de gérer l’absence de revenus en cas de période de creux.

La gestion de tes revenus devient, encore plus importante que lorsque tu es en CDI : tu ne vas plus raisonner en salaire, mais en chiffre d’affaires. Le piège, c’est qu’à première vue c’est la même chose : de l’argent qui tombe sur ton compte bancaire. Sauf qu’à ce chiffre d’affaires, il faut soustraire un bon nombre de charges (qui varie en fonction de statut juridique).

Etape 4 : créer ton entreprise / statut juridique

Maintenant que tu es sûr·e de toi, la prochaine étape est de créer une structure légale.

Créer ton statut auprès de l'URSSAF

Au lancement de ton activité, la meilleure alternative est bien souvent le statut de micro-entreprise, comme le souligne Sara : “La micro-entreprise, c'est une structure légère qui offre une grande flexibilité et qui est facile à gérer”. En quelques clics sur internet (sur le site de l’URSSAF : autoentrepreneur.urssaf.fr) tu peux obtenir ce statut gratuitement.

Remplir tes obligations auprès de l'URSSAF

Avec ce statut, tes obligations en termes de comptabilité sont simplifiées. Bonne nouvelle : tu n’as pas besoin de comptable ! Tes seules obligations sont les suivantes :

• Déclarer ton chiffre d’affaires auprès de l’URSSAF tous les mois ou tous les trimestres et payer des cotisations sociales d’environ 21 % de ton CA.
• Tenir livre des recettes encaissées : un simple tableur indiquant le montant, le nom du client, la date de facturation et la référence de la pièce justificative suffit amplement.
• Emettre des factures : voir le site du gouvernement pour connaître les mentions importantes à faire figurer sur une facture.
• Ouvrir un compte bancaire dédié : un simple compte courant fait l’affaire : tu n’es pas obligé d’ouvrir un compte pro

Emmanuel nuance cependant : “Si le statut de micro-entreprise offre bon nombre d’avantages, c’est qu’il implique aussi certaines restrictions” . En tant que micro-entrepreneur dans les catégories “activité libérale” ou “prestation de service”, ton chiffre d’affaires annuel hors taxes ne doit pas dépasser 77 700 €. Si on fait le calcul, cela représente quand même 5000 € net par mois, ce qui est déjà une belle limite ! Mais sache qu’il est tout à fait possible de faire évoluer ta micro-entreprise par la suite, lorsque tu aura atteint ce plafond.

Une fois que ton entreprise est créée, tu peux potentiellement prétendre à l'Acre (aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise) qui te permet de bénéficier d'exonérations de certaines cotisations. Voir les conditions d'éligibilité ici.

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"L’un des moyens les plus efficaces pour décrocher des contrats, c’est de s’appuyer sur son réseau professionnel existant (anciens collègues, amis, contacts, etc)”
- Samuel

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Étape 5 : trouver tes premiers clients

1. Utiliser ton réseau

Pour trouver tes premiers clients, utilise ton réseau pro, comme le conseille Samuel: “l’un des moyens les plus efficaces pour décrocher des contrats, c’est de s’appuyer sur ses anciens collègues, amis, contacts, etc” Il est fort probable qu’une connaissance ait besoin de tes compétences.

💡 Notre conseil : parle de ton envie de réaliser des missions freelance autour de toi, les opportunités sont souvent plus proches qu’on ne le croit !

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2. Être présent en ligne

"Créer un portfolio professionnel, être actif sur les plateformes de freelance et sur Linkedin sont les clés de la réussite d’un freelance” souligne Sara. Parmi les plateformes freelance, on te suggère talent.io (évidemment !). On pourra te mettre en relation avec les entreprises en fonction de tes besoins.

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3. Prospecter activement

Prospecter activement doit également faire partie de ta stratégie. Participer à des évènements locaux, des conférences liées à ton domaine d’expertise, des salons, etc. peut t’aider à créer de nouvelles relations et trouver de nombreux clients potentiels. Emmanuel conseille aussi de “demander systématiquement des recommandations à ses clients satisfaits, pour accroître sa crédibilité, car un avis positif a plus de valeur que n’importe quel description ou portfolio”.

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4. Trois conseils d’experts pour te démarquer de la concurrence

Travaille ton "personal branding" et crée du contenu

Pour te démarquer de la concurrence, il est essentiel que tu travailles ton "personal branding". “C'est important de développer une présence en ligne solide, que ce soit sur les réseaux sociaux professionnels ou en créant un blog pour partager ses réalisations et ses compétences” appuie Samuel. En tant que développeur.euse, tu peux également contribuer à des projets open source. Donc choisis ce que tu préfères (blog, vidéos, projets open source) et commence à créer du contenu en ligne pour augmenter ta visibilité.

"C'est important de développer une présence en ligne solide, que ce soit sur les réseaux sociaux professionnels ou en créant un blog pour partager ses réalisations et ses compétences."
- Samuel

Mais pas de panique ! Tu n’as pas besoin de devenir le prochain YouTubeur à la mode. “Ton objectif est simplement d’apporter de la valeur à des gens qui cherchent à résoudre un problème” indique Samuel. Si tu souhaites aider les start-ups à créer leur première application mobile, tu peux créer du contenu expliquant comment choisir les bons outils, ou comment créer une belle application par exemple. “A toi de réfléchir au problème que tu souhaites résoudre, et apporter une réponse à ce problème dans ton contenu. Tu vas ainsi naturellement attirer des clients de manière automatique” selon Emmanuel.

Forme toi en continu

“N’oublie jamais que tu dois te former en continu, te perfectionner tout au long de ta carrière afin de rester compétitif et offrir un service de qualité à tes clients”
- Sara

Les technologies évoluent si vite que tu dois constamment te former. “La veille technologique, c’est hyper important” nous dit Sara : “tu dois être à jour sur les dernières tendances du secteur et être capable d'adapter rapidement tes compétences pour répondre aux besoins de tes clients”. Pour ça, rien de mieux que les livres, les conférences, les articles de blog, etc. Samuel conseille même de combiner apprentissage et création de contenus : “documenter ton apprentissage via un blog, des tweets ou des vidéos peut d’ailleurs être une très bonne astuce pour créer du contenu et apprendre en même temps”

Trouve ta niche

“En te spécialisant dans une niche, tu vas pouvoir montrer ton expertise et attirer des clients qui recherchent tes compétences en particulier, et pas celles d’un.e autre”
- Emmanuel

Pour te démarquer, il est également judicieux de se spécialiser. “Tu peux choisir un domaine de prédilection ou croiser deux sous-domaines pour te positionner en tant qu’expert” conseille Emmanuel. “En te spécialisant dans une niche, tu vas pouvoir montrer ton expertise et attirer des clients qui recherchent tes compétences en particulier, et pas celles d’un.e autre”.

“Tu peux également te différencier en proposant des services complémentaires liés à ton domaine d’expertise (comme la formation, le conseil, etc” nous dit Sara. “L’un des meilleurs moyen de se nicher et de trouver des idées de services additionnels et complémentaires, c’est de suivre ses passions”. Tu aimes un sport en particulier ? Cible des entreprises ou associations liées à ce sport. Tu es passionné.e par la vidéo ? Propose de créer des vidéos pour ton client afin qu’il puisse les publier sur son site.

Conseil bonus : apprendre à dire non

“Il vaut mieux accepter un seul projet d’un mois que tu es capable de réaliser, plutôt que 4 projets d’une semaine sur lesquels tu ne te sens pas légitime”
- Sara

La gestion du temps et des projets est un aspect crucial pour réussir en tant que développeur freelance. “Tu dois absolument bien planifier ton emploi du temps et apprendre à jongler entre différents projets pour rester productif et respecter les détails” nous avertit Samuel. Même s'il est tout à fait possible d’avoir plusieurs clients en même temps (ce qui arrivera plus vite que tu ne le penses), tu dois prendre garde à ne pas de laisser déborder.

Au début, il est tentant d'accepter toutes les missions, mais au fur et à mesure tu devras apprendre à dire non à des projets qui ne correspondent pas à tes compétences, et qui pourraient compromettre la qualité de ton travail.